Certains usages du signal d'alarme peuvent parfois entraîner des incivilités.
Vous le savez sûrement, le tirage du signal d’alarme de manière intempestive constitue une incivilité. Cette infraction peut coûter jusqu’à 150 € d’amende en cas d’usage abusif. En effet, le simple usage du signal d’alarme impose l’immobilisation du train ainsi que du retard. Chaque minute à l’arrêt provoque donc du retard et cause de lourdes conséquences sur l’état de la circulation. Comme son nom l’indique, le signal d’alarme ne doit donc être utilisé qu’en cas d’urgence. Nous allons donc explorer cela un peu plus dans les détails.
Dans quel cas utiliser le signal d’alarme ?
Le signal d’alarme ne doit être utilisé qu’en cas d’urgence. C’est-à-dire, dans les cas où votre sécurité, celle d’autres voyageurs et / ou celle de l’intégrité du train est engagé (bris de vitre, personne coincée dans les portes, etc). Pour rappel, l’usage du signal d’alarme peut déclencher l’arrêt du train si celui-ci roule à faible vitesse. Il n’est donc pas toujours pertinent de s’en servir.
Lorsque le signal d’alarme est enclenché, le conducteur est alors mis en relation avec le voyageur. Selon la situation, il peut demander une intervention si nécessaire. Il est donc parfois préférable d’attendre d’être arrivé en gare pour solliciter les agents en cas de besoin.
Puis-je utiliser le signal d’alarme en cas de malaise voyageur ?
La réponse est non. C’est une pratique assez courante, qui peut engendrer une infraction sans le vouloir. En effet, tout le monde n’est pas forcément au courant de cette particularité et peut être amené à penser qu’il s’agit d’une bonne pratique.
Cependant, le train étant immobilisé au moment de l’alerte, il n’est donc pas très utile au voyageur ayant fait un malaise. Le premier geste est donc d’avertir le 3117 par téléphone. Une fois arrivés à la prochaine gare, vous pourrez avertir les agents les plus proches ou faire descendre le passager concerné si cela est possible. Il est plus rapide et efficace d’attendre d’être à l’arrêt plutôt que d’immobiliser le train en pleine voie.
J’espère que ces astuces vous seront utiles. Lorsqu’il s’agit du signal d’alarme, il peut vite y avoir des incivilités engendrées par un simple manque de connaissance de son usage. C’est pourquoi il est important de savoir qu’il ne faut pas l’utiliser en cas de malaise voyageur. Cela ne permet pas de rejoindre les secours plus facilement, et vous immobilise dans le train. Chaque minute de perdue impacte l’ensemble du trafic et peut donc avoir de grosses conséquences sur le reste de la circulation.
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Cédric,
Verbaliser dans le cas d’un malaise voyageur me semble choquant, d’autant plus s’il s’agit d’une personne qui n’a pas de téléphone mobile (parfois on peut être très peu nombreux dans une voiture) ou qui a connu une époque différente.
« Le premier geste est donc d’avertir le 3117 par téléphone. Une fois arrivés à la prochaine gare, vous pourrez avertir les agents les plus proches ou faire descendre le passager concerné si cela est possible. » appelle, par ailleurs, de ma part deux questions :
1) ce n’est pas le 3117 qui communique l’info à la gare suivante ?
2) N’est-ce pas dangereux de laisser à l’usager témoin la décision de déplacer ou non une personne se trouvant mal ?
Plus généralement, cet article me semble peu complet (vous pourriez parler des autres cas justifiant ou non de tirer le signal) et parler d’astuces s’agissant de la santé d’un passager, est un peu léger…
Bonjour Stephane,
la verbalisation est la sanction encourue la plus importante. Dans les faits les agents n’y ont pas recours dans la grande majorité des cas. L’accent est davantage mis sur la sensibilisation car, comme pour plusieurs autres incivilités répandues, les effets sur les circulations et les sanctions prévues ne sont pas connues. C’est notamment le but de ce billet.
Merci pour votre commentaire et ses suggestions, je complèterai le billet en y tenant compte.
Bonne journée.
Cédric
Ah non, non, non, vous faites une grosse erreur Cédric, sauf votre respect ! Stéphane a raison, l’usage du signal d’alarme pour une personne faisant un malaise est primordiale ! Quand vous appelez le 3117, ils ne savent pas ou le train se trouve. Exemple :
3117 : Ou vous trouvez vous ?
Usager : Je ne sais pas, nous roulons.
3117 : Quelle était la dernière gare desservie ?
Usager : Je ne sais plus…
Et la, vous perdez un temps précieux. Au contraire, l’utilisation du signal d’alarme permet d’entrer en contact avec le conducteur qui pourra prévenir la gare suivante, voir même s’arrêter dans la 1ère gare, même si il n’y a pas d’arrêt prévu dans celle-ci. Et la, on gagne un temps précieux. Alors certes, ça va retarder les trains suivant, mais il y a la santé d’une personne en jeu…
Franck – Comité d’usagers de l’ouest francilien
Bonjour Franck,
il s’agit là des préconisations faites pour l’ensemble des lignes Transilien, elles visent à rappeler les moyens prévus pour chaque situation.
Dans le cas d’un malaise voyageur, le degré de gravité de l’état du voyageur et la situation du train sont bien sûr les 1ers éléments à apprécier pour réagir de la bonne manière et actionner le bon levier.
Néanmoins, comme le rappelle l’article, le signal d’alarme n’a pas pour 1ère vocation de gérer ce type de situation et le fait de l’actionner en ligne peut aggraver la situation et allonger son temps de résolution.
Dans l’exemple que vous rapportez, il semble peu probable sur une ligne que les voyageurs qui appellent le 3117 ignorent totalement où ils se trouvent, les services d’urgence ont néanmoins d’autres moyens pour localiser le train en question.
Je reste preneur de votre expérience personnelle comme toujours :)
Avez vous déjà assister au déclenchement du signal d’alarme pour un malaise voyageur ? Que s’est-il produit ?
Bonne journée.
Cédric
Cédric, ce que je vous dis par rapport au signal d’alarme, c’est une information que j’ai obtenu d’un conducteur de train lui-même ! Il est beaucoup plus efficace de le contacter directement, que de passer par le 3117 !
Vous dites qu’il semble peu probable sur une ligne que les usagers qui appellent le 3117 ignorent totalement où ils trouvent. Et bien je ne suis pas d’accord avec vous ! De mon vécu personnel, il m’est arrivé plusieurs fois de m’endormir après le départ de Paris ou de Mantes la Jolie, et de me réveiller durant le trajet. S’il fait jour, de par les paysages, oui je sais tout de suite ou je suis. Mais quand il fait nuit, c’est tout autre chose Cédric, croyez le bien !
Vous me demandez si j’ai déjà assister au déclenchement d’un signal d’alarme pour un malaise voyageur, ma réponse est oui. Un jour de grève, j’étais dans un Transilien à destination de Mantes archi-bondé. Quelques kilomètres avant Houilles, notre 1er arrêt, j’entends quelqu’un demander si un médecin est à bord. J’appelle le 3117. L’opérateur me demande si la personne victime du malaise est un homme ou une femme. Le train était archi-bondé, je ne pouvais pas bouger un orteil. La personne victime du malaise était sur l’autre plateforme. J’ai donc répondu à l’opérateur que je ne savais pas. Il me répond : si vous ne donnez pas le sexe de la personne, les pompiers ne se déplaceront pas. Très en colère, j’ai raccroché. Un autre usager a alors fait usage du signal d’alarme. Le conducteur lui répond, et une fois arrêté à Houilles, j’ai appris que les pompiers étaient déjà en route. Conclusion : entrer en contact avec le conducteur via le signal d’alarme est beaucoup plus efficace que le 3117 ! De plus, j’ai un ami pompier de Paris. Contrairement aux affirmations de mon interlocuteur du 3117, il m’a certifié que le sexe de la victime n’avait aucune importance.
Un autre exemple : une forte odeur de plastique brulé se dégage de la voiture ou j’étais installé. J’envoie un SMS au 31177. Entre temps, le train s’est arrêté dans ma gare, et le chef de train est venu constater. C’était la sonde du chauffage qui ne jouait plus son rôle. Le chauffage marchait non stop, et des éléments commençaient à fondre. Le chef de train a stoppé le chauffage, et évacué la voiture. Puis le train est reparti avec seulement 5 minutes de retard. Alors que je rentrais à pied chez moi, le 31177 m’appelle 15 minutes après les faits. On me demande de quel train il s’agissait à quelle heure il était parti de Paris, sa destination, etc. J’explique à l’opérateur que le problème avait été résolu par le chef de train. Cédric, vous dites que les services d’urgences ont moyen de localiser le train ? Pourquoi alors toutes ces questions (quel train, heure de départ de Paris, destination…) Et puis réagir 15 minutes après l’envoi de mon SMS, quelle réactivité pour un numéro d’urgence !!! Personnellement, je privilégie le signal d’alarme beaucoup plus efficace…
Franck – Comité d’usagers de l’ouest francilien
Bonjour Franck,
je comprends votre point de vue. Comme je l’ai dit dans mon 1er commentaire, l’usage du signal d’alarme pour un malaise voyageur peut être indiqué selon la gravité du cas bien entendu. Néanmoins celui-ci n’est pas prévu pour gérer tous ces types de cas, les cas de léger malaise étant les plus fréquents le 3117 reste le plus indiqué.
Par ailleurs, le 2nd exemple que vous me rapportez entre tout à fait dans les situations pour lesquelles l’usage du signal d’alarme est indiqué.
Merci pour ces exemples développés comme habituellement :)
Bonne journée
Cédric
Mais enfin Cédric, sauf votre respect, croyez-vous que les usagers vont se questionner pour savoir quel est le bon geste ? Signal d’alarme = urgence, on réfléchi pas, on tire et on avisera après ! Regardez mes 2 exemples ci-dessus, si je comprends bien vos réponses, pour le 1er cas j’aurai dû utiliser le signal d’alarme alors que j’ai appelé le 3117, ou, je vous le rappel, l’opérateur me répond que si je ne donne pas le sexe de la personne faisant le malaise, les pompiers ne se déplacent pas. FAUX et ARCHI-FAUX !
Pour le second cas, vous dites que l’usage du signal d’alarme était indiqué, alors que j’ai utilisé le 3117. Dans les 2 cas j’étais dans l’erreur. Conclusion : je suis les recommandations de ce que m’a dit le conducteur : l’usage du signal d’alarme est plus efficace. La preuve avec mes exemples.
Franck – Comité d’usagers de l’ouest francilien