Depuis quelques temps, à Issou et Limay, nous expérimentons la technique des clôtures végétales, en lieu et place des clôtures métalliques classiques. Cette technique, qui est une sorte de « barbelé écologique », est une solution prometteuse pour lutter contre les traversées de voies. Si elle confirme les espoirs placés en elle, elle pourrait être développée sur d’autres sites Transilien présentant des problèmes de sécurisation des lieux. Est-ce que vous l’avez déjà remarqué ? Qu’en pensez-vous ?
Vous avez peut-être besoin d’explications…
Les haies végétales sont composées de différents végétaux : des espèces à piquants très dissuasifs et des espèces non épineuses utilisées pour éviter les blessures involontaires. Les végétaux sont tressés entre eux et aux dispositifs métalliques supplémentaires éventuels. Ceci a pour but d’empêcher une personne de se glisser ou de ramper par le dessous de la haie. Les branches tressées se soudent entre elles et forment un ensemble solidaire qui donne à la haie une résistance particulièrement forte à l’enfoncement ou à l’arrachement. Au fur et à mesure de la croissance des végétaux, les branches forment un maillage très dense totalement infranchissable. Par ailleurs, la haie n’offre aucune portance et ne peut pas être utilisée comme point d’appui pour la franchir.
Ces haies offrent plusieurs avantages : elles sont infranchissables grâce aux plantes à épines qui les composent, elles ne peuvent pas être sautées ou enjambées en raison de leur souplesse, elles ne peuvent pas être victimes du vol de métaux comme les barrières actuelles…. mais aussi elles sont jolies, vertes et fleuries, et enfin elles font du bien à l’environnement en contribuant à la végétalisation des espaces urbains.
La première année, des attaques peuvent avoir lieu (création de passages à travers la haie). La technique consiste à ne pas reboucher ces trous trop solidement pour que le passage ne se fasse pas ailleurs. Lorsque la haie a atteint une grosseur suffisante, les passages sont bouchés avec des végétaux aussi forts ou plus forts que ceux de la haie. La haie devient alors infranchissable et le passage définitivement obstrué.
C’est quand même mieux que du barbelé, non ?
Cette expérimentation date du premier semestre 2009 et va donc fêter ses deux ans sur le réseau Saint-Lazare. Mais il semble que les résultats menés sur d’autres réseaux pionniers en Ile-de-France ne semblent pas très favorables.
Affaire à suivre …
J’avoue n’y avoir jamais prêté attention, mais je serai plus vigilant lors de mon prochain passage.
En revanche, mais c’est peut être la photo qui donne cette impression, je trouve que ça fait un peu fouillis… Comme des mauvaises herbes ayant poussé sur un terrain pas entretenu. A première vue ce n’est pas beau à voir…
Bonjour. Effectivement, nous n’avons pas cherché l’esthétique, mais seulement l’utilité et l’écologie. Faites nous part de vos remarques quand vous les aurez vues… merci
C’est une très bonne idée, mais n’avez-vous pas peur que ces haies prennent feu l’été ? Ou que des petits galopins les brûlent ?
Bonjour. En fait, ce sont des végétaux vivants donc verts, qui ne prennent pas facilement le feu.
Bien sûr il est possible que quelqu’un s’acharne et mette le feu, c’est un risque, mais il est assez minime à nos yeux.
En tous les cas, nous tentons l’expérience et nous étudierons le résultat après quelque temps.
N’est-ce pas un peu ambitieux de compter sur la « repousse naturelle » des végétaux pour combler les trous créés par le passage quotidien d’individus ?
Vu ce que certains sont capables de faire à un grillage métallique voire à des pans de béton (pour reprendre l’exemple de la gare de Limay), je ne suis pas sûr que quelques végétaux (même piquants !) puissent les arrêter si cela leur permet de gagner quelques secondes/minutes.
Bonjour. En tous les cas, pour l’instant, les tests qui ont déjà été réalisés sont assez probants. Si étonnant que cela puisse paraître, les végétaux semblent vraiment gêner le passage.