Je l’ai vécu comme vous : bloquée dans un train depuis trop longtemps, en nage dans et debout serrée au milieu de voyageurs, je suis excédée. Et on me dit que c’est à cause d’un malaise voyageurs ? Moi aussi, je me suis demandée pourquoi le client n’était pas sorti sur le quai avant d’appeler les secours, en laissant repartir le train… Et pourtant…. La semaine dernière, lors de l’incident qui a touché les Paris-Ermont, la personne est malheureusement décédée…. Donc ce n’est pas toujours possible. Nous avons pris un engagement vis-à-vis de chacun d’entre vous : si vous avez un problème, nous ne vous laissons pas tomber, nous vous accompagnons jusqu’au bout. En l’occurence, cela veut dire que pour un malaise voyageurs à bord d’un train, nous appelons les secours, nous amenons le train à quai, puis nous ne bougeons pas la personne jusqu’à l’arrivée des secours. Ce sont eux, parce qu’ils sont spécialistes (et pas nous), qui vont décider si la personne peut être transportée ou non sur le quai. La semaine dernière, l’intervention a dû se faire à bord du train, et toute la circulation a donc été bloquée. Malheureusement, elle ne s’est débloquée qu’avec le constat de la mort. C’est cruel, mais c’est la réalité. En tous les cas, la solidarité entre nous tous, c’est d’accepter que nous pouvons tous être dans ce cas-là et que nous avons tous besoin de la patience des autres.
Un malaise voyageurs, c’est grave ?
6 commentaires pour “Un malaise voyageurs, c’est grave ?”
Les commentaires sont fermés.
Je pense que tout le monde le comprendra, si on nous communique simplement que le problème en cours est du à un accident de personne. Quand les gens râlent, c’est qu’ils n’ont pas d’info du « pourquoi » ils sont en rade. Merci pour vos explications.
Merci pour l’info. Sur la ligne E du RER, ils devraient en prendre de la graine ! Car j’ai vu un jour un usager faire un malaise, sans perte de conscience certes, mais la façon dont a été traité l’incident m’a fait froid dans le dos.
En voyant l’usager faire son malaise, un autre usager a tiré le signal d’alarme. Le conducteur est descendu, a constaté le malaise de l’usager, a réarmé le signal d’alarme, puis est retourné en cabine prévenir. Pendant ce temps, 2 usagers ont pris la personne malade par les bras et les jambes, et l’ont sorti de la rame. Quand le conducteur a vu ça, il a fermé les portes et est parti !
A Magenta, je suis allé lui demander des explications, car je trouvais ça injuste de partir comme ça. Il m’a répondu que les secours arrivaient et que l’usager n’était pas seul. C’était vrai, ceux qui l’avaient sorti étaient resté auprès, mais quand même, ça donnait l’impression de vouloir vite se débarrasser du malade pour partir…
L’attitude du conducteur ne me choque pas.
A quoi bon retarder encore plus le train et tous les passagers si la personne est en sécurité et que les secours arrivent?
Bonjour. Effectivement, vous mettez tous le doigt sur une des grandes difficultés de notre métier : savoir prendre la bonne décision, qui assure l’entière sécurité des voyageurs sans trop pénaliser la régularité. Tout réside dans notre capacité à évaluer le risque, et cela en quelques secondes à peine !
Je suis outrée car ne sachant pas la cause du malaise on ne déplace pas un eprsonne comme ça. Son malais eaurai pu être grave et la déplacer aurai pu avoir un impact désastreux.
Quand au conducteur ok je veux bien comprendre qu’il a un horaire à respecter mais la sécurité des personnes est plus importante me semble-t-i qu’un train en retard…
Oui, vous avez tout à fait raison, il faut bien évaluer dans quel cas de malaise on est. Et c’est pour cela que souvent, l’incidence sur les circulations est importante.