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Madame, Monsieur,
Vous avez vécu une semaine extrêmement difficile sur nos lignes, en raison de plusieurs événements.
Nous regrettons sincèrement les désagréments que vous avez pu rencontrer.
Lundi 14 octobre, des incidents d’exploitation et un mouvement social inopiné suite à des agressions à l’encontre d’agents de la région Saint-Lazare ont perturbé très fortement les circulations des trains jusqu’à la fin de service.
Mardi 15 octobre, un mouvement social côté Lignes Normandes a impacté nos voyageurs de Bonnières, Bréval, Rosny et Mantes-La-Jolie.
Vendredi 18 octobre, une partie du personnel a cessé le travail suite à un accident à un passage à niveau survenu plus tôt dans la semaine en Champagne-Ardenne.
La circulation au départ de la gare Saint-Lazare a été totalement impactée et très peu de trains ont circulé.
Face à cette situation, nous avons tenté lors de cette journée, d’une part, de préserver le plus de circulations possibles sur le RER A, ligne la plus utilisée, et d’autre part, d’assurer une desserte minimale le soir pour nos voyageurs avec des arrêts supplémentaires sur les lignes. Les derniers trains de la journée ont été maintenus.
Les conséquences en termes d’impacts sur le matériel se font encore sentir ce lundi.
Toutes les équipes présentes en gare, dans les salles opérationnelles, en ligne ont été mobilisées pour vous informer et vous guider.
Malgré tout, nous sommes conscients des difficultés et conséquences importantes que cela a pu engendrer pour vous.
Je vous présente toutes nos excuses en mon nom et celui des équipes LAJ. Je tiens à vous assurer que nous continuons à travailler au quotidien pour rétablir la situation et vous apporter le meilleur service.
Madame Quessart c/o Cédric,
Merci pour l’attention que vous nous portez dont témoigne cette lettre.
Cela dit, nous nous posons les questions suivantes auxquelles votre courrier ne répond pas :
1) Les agents ayant exercé leur droit de retrait dans des conditions juridiquement très douteuses seront-ils sanctionnés afin que de telles situations inopinées (2 en une semaine nous concernant), très préjudiciables pour les usagers de LAJ, ne risquent pas de se reproduire ?
2) Le Navigo doit-il, selon votre interprétation du contrat STIF-SNCF, nous être remboursé au prorata des jours concernés ? Une indemnisation plus conséquente pour les usagers ayant eu des frais supplémentaires ou ayant dû renoncer à des activités non échangeables et non remboursables est-elle aussi envisageable, via le fonds annoncé par le Gouvernement notamment ?
3) Le choix de privilégier le RER A est-il bien équitable ?
4) Pourriez vous nous faire le bilan de ces journées noires (nombre de trains supprimés au total et par mission et nombre de conducteurs ayant exercé leur droit de retrait) ?
Selon les Echos, « la direction de l’entreprise ferroviaire n’a d’ailleurs pas l’intention de s’attaquer à l’ensemble des salariés ayant décidé d’exercer leur droit de retrait. Elle ne s’en prendra qu’aux irréductibles qui n’auront pas repris le travail d’ici à lundi midi. » :
Cédric, ce serait bien que la SNCF comprenne que les premières heures, la première journée où un grand nombre de conducteurs se mettent en retrait sont/est le pire pour nous usagers qui sommes alors pris de court, nous retrouvant sans train pour rentrer le soir ou voyageant dans des conditions encore plus difficiles que d’habitude.
La preuve flagrante que ces retraits en masse à partir de vendredi étaient manifestement abusifs est qu’aujourd’hui lundi tout est presque redevenu normal alors que nos trains circulent toujours avec un seul agent, que des recrutements pendant le WE ne sont pas intervenus. S’il y avait vraiment danger vendredi, il devrait encore exister aujourd’hui !
Enfin des excuses ! Merci Madame Quessart. À force d’insister, cela fini par porter ses fruits ! J’aimerai cependant rajouter un détail important que vous avez omis Madame Quessart : le mercredi 16 octobre. En effet, ce jour la les contrôleurs étaient en négociation avec la direction par rapport aux agressions du week-end dernier. Négociation qui n’ont pas abouti, et qui ont donné lieu à des nombreuses suppressions de train à cause de l’absence de contrôleurs.
Franck – Comité d’usagers de l’ouest francilien
Dans un article de franceinfo, on peut lire ceci :
« Se pose la question des sanctions et du paiement des jours non travaillés. Pour Muriel Pénicaud, les choses sont claires : « La SNCF a annoncé que puisque le travail avait repris, il n’y aurait pas de poursuites ni de sanctions et je pense que c’est une bonne chose, estime la ministre. En revanche, on est payé quand on travaille. Quand on est en grève on n’est pas payé. La SNCF a engagé les retenues sur salaire de ceux qui étaient grévistes. C’est l’application de la loi. » »
Il n’y a donc, pour les salariés de la SNCF, pas plus de risques de sanctions à exercer son droit de retrait sans justification qu’à suivre un mouvement de grève légalement déclenché. Pourquoi se gêneront-ils pour recommencer ?
Bonjour, pour ma part les excuses n’ont aucunes valeur. Pourquoi payerais-je mon pass Navigo alors que les personnes qui ont stopper leur travail ILLEGALEMENT n’ont rien a craindre, aucune sanction, rien. C’est totalement inadmissible et une compensation financière s’impose.
Pour rejoindre ce que dit Stéphane, pourquoi les agents n’ont ils pas cessés le travail avant l’accident ? s’il y a un vrai danger avant l’accident, alors ils sont totalement irresponsables non ? En plus d’une exploitation quotidienne mauvaise et un service au client toujours pire on se tape les dépôts de sac sans aucun danger immédiat.
Madame Quessart,
Les excuses, c’est bien, pour une fois. Mais cela ne suffit pas. Cela ne suffit plus devant la multiplication de mouvements illégaux ou sauvages. J’ai longtemps hésité à commenter ce message, mais ce soir la coupe est pleine !
Ils impactent lourdement nos vies privées et professionnelles par la multitude de retards et de suppressions subis quotidiennement.
Ils impactent également la vie des entreprises elles-mêmes, quand elles ont opté pour faire voyager leurs collaborateurs en train. Notre entreprise organise début novembre une convention dans le grand sud-ouest. Plus de 350 personnes sont attendues. Faute de visibilité sur les trains susceptibles de circuler la semaine prochaine, tout le staff parisien (25 personnes) vient d’annuler ses réservations TGV… De nombreux participants sont probablement à la recherche de solutions alternatives, eux aussi. Vous avez l’art de nous faire préférer tout autre moyen de transport que le train… et tant pis pour l’empreinte carbone !
Comment vous faire entendre que nous sommes à bout ? Des promesses, rien que des promesses depuis plus de 10 ans. Et on ne peut que constater la dégradation, mois après mois. Sans compter les contraintes induites par les travaux : encore 2 week-ends sans aucun train alors qu’il s’agit de WE longs. N’avez-vous donc aucune vie sociale le week-end ? C’est le seul moment où cela nous est théoriquement possible, puisqu’en semaine, la Sncf nous empêche de fixer le moindre rendez-vous en soirée… Tant pis pour nous, attendons la baguette magique de la fée Eole… mais j’ai passé l’âge de croire au Père Noël…
Madame Quessart,
Beaucoup d’interrogation et de question sur ce blog ou ailleurs!
Peut de réponse concrète et encore moins d’action mise en place!
Et en fin de compte toujours les mêmes problèmes!
Quelque soit l’activité la SNCF ne porte plus aucun intérêt à ces clients et usagés (gare fermer, impossibilité d’acheter un titre de transports, dédommagement inexistant, retard et suppression chronique, mesure commercial de plus en plus lourdes pour les usagées régulier, etc..etc..).
Quand la SNCF décidera-elle d’être attentive aux usagées?
Concernant Eole j’ai bien peur que cette amélioration ne soit insuffisante. Les autres branches de la ligne J sont également saturées. Je ne pense pas que la libération des sillons J5 à la gare St Lazare permettra d’améliorés significativement et durablement l’offre sur les autres branches. Quand au RER E sa capacité à thermes sera elle suffisante? Le trafic évolue vite. Et les études de la ligne on été fait il y a bien 15 ans. A titre d’exemple, six mois après sa mise en service du prolongement du tramway T2 à Bezons, la ligne était déjà saturée.
Espérons qu’il n’en sera pas de même!