Les bus de substitution sont gérés par le PC Bus, prestataire pour le compte de Transilien.
Il fonctionne 24h/24. Entre 6h30 et 21h30, deux personnes sont présentes en permanence. La nuit et le week-end, une personne d’astreinte et un renfort spécifique, dédié à Transilien assurent le service.
Le PC Bus gère à 80% des situations prévues, essentiellement celles qui le sont dans le cadre des travaux réalisés sur les voies. Les 20% restants sont des situations inopinées : interruptions de trafic par exemple…
On va voir que, selon le cas (situation inopinée ou non), la mobilisation de véhicules est plus ou moins facile à réaliser.
Le cas des substitutions prévues par bus lors des phases travaux (situation la plus courante)
Dans le cadre de notre programme travaux en cours sur le réseau de Paris Saint-Lazare, il existe un référent au PC Bus, en charge d’organiser la substitution routière. Le programme travaux se densifie à un point tel qu’une seule personne ne suffit plus pour traiter les nombreuses demandes. L’équipe doit s’agrandir prochainement.
Très concrètement, dès l’annonce des travaux, ça se passe comment ?
Des travaux sont annoncés sur un tronçon donné. L’expression des besoins SNCF se transforme alors en plan d’opération bus.
Le PC Bus a alors en charge :
- de réaliser le dossier opérationnel (parcours, points d’arrêt, optimisation de la grille horaire demandée par la ligne…) en fonction du cahier des charges établi par Transilien,
- de prendre contact avec des exploitants de bus,
- de suivre la mise en œuvre opérationnelle (notamment la prise de contact avec les municipalités sur les parcours que peuvent emprunter ou non les bus, l’élaboration des parcours que doivent emprunter les conducteurs de bus pour desservir les gares prévues).
Qui sont les exploitants de bus auxquels le PC Bus fait appel dans le cadre de ces substitutions ?
Les exploitants de bus sont ceux qui ont répondu et été choisis dans le cadre d’un appel d’offres, renouvelé tous les ans. Dans le cadre de l’appel d’offre, les exploitants se positionnent sur un axe origine/destination.
Le cas des substitutions routières inopinées
Les situations inopinées sont les plus redoutées, notamment celles qui surviennent en heures de pointe. En pleine heure de pointe, il est souvent difficile de trouver des bus disponibles (les exploitants de bus ne travaillent pas que pour le compte de la SNCF, leurs bus peuvent être engagés sur d’autres missions). Par ailleurs, quand les bus sont disponible, il faut aussi compter avec des délais d’acheminement qui peuvent être longs jusqu’à leur point de départ. Ces délais peuvent être dus à l’éloignement du point à rallier et/ou aux conditions de circulation difficiles sur la route.
Comment sont alors choisis les exploitants ?
Pour se préparer à ce type de situations, des appels d’offres sont passés avec les transporteurs tous les deux ans. Les transporteurs se positionnent sur un secteur géographique, s’engagent sur un prix mais n’ont pas d’obligation de répondre à chaque sollicitation du PC bus. En cas de non réponse des transporteurs contractualisés, le PC bus peut être amené à faire appel à d’autres prestataires.
En cas d’incident inopiné, concrètement, ça se passe comment ?
Un incident survient. Une interruption de trafic est prévue durant au moins deux heures. Le Gestionnaire de la Prise en Charge Voyageurs (GPV), basé au Centre Opérationnel Transilien (COT), voit si une estimation routière est réalisable ou pas. Si c’est le cas, il appelle alors son interlocuteur au PC Bus. Il lui précise alors :
- la nature de l’incident
- l’axe concerné
- le type de desserte demandée
- le nombre de véhicules souhaités pour prendre en charge les voyageurs.
Le PC Bus interroge alors les exploitants bus par le biais d’un logiciel. A ce stade-là, la réponse des exploitants prend déjà un temps incompressible…
Dans quelques jours, je publierai un nouveau billet sous forme de questions/réponses. Ce billet a été construit sur la base des principales questions que vous m’aviez posées avant que je n’aille visiter le PC Bus…
Je ne sais pas si c’est l’occasion ici pour les questions réponses du prochain billet, mais je me pose vraiment une question sur comment le parcours est décidé dans le cas qui me touche le plus, à savoir : entre Asnières et Colombes.
Ce trajet empreinte l’avenue d’Argenteuil, avec descente via l’avenue de l’agent Sarre pour rejoindre la gare de Colombes.
Emprunter l’avenue d’Argenteuil rajoute un délai (temps/distance) énorme au trajet.
Autant je conçois pour rejoindre Bois-Colombes qu’il n’y ai pas plus court, autant pour faire Bois-Colombes -> Colombes, je ne comprends pas pourquoi on s’embête à remonter sur l’avenue d’Argenteuil !
Il y a un bus (167 pour ne pas le nommer) qui fait le trajet en coupant à travers (Via rue Charles Chefson et rue Hoche). Pourquoi ne pas faire la même chose ? Si le 167 peux le faire, le bus de substitution aussi, plus rapide, plus court, etc…
Et je me permets de poser la question, quand je vois qu’ensuite, le bus ne prends même pas la peine de rejoindre la gare du Stade, pour déposer 400m plus loin !
Vous parlez de bus de substitution lors de travaux ou en cas de situation inopinée ? Je pense qu’il s’agit de la première option mais j’aurais souhaité en avoir confirmation…
Substitution pour des travaux en effet. Mais je suppose que ça ne devrait pas changé en cas de situation inopiné. Le parcours n’est juste pas optimal et rajoute beaucoup de temps sur un trajet déjà rallongé.
Et ça continue avec un dysfonctionnement de signalisation aux Mureaux qui paralysent le trafic….où sont les stats ???
« Les situations inopinées sont les plus redoutées, notamment celles qui surviennent en heures de pointe. En pleine heure de pointe, il est souvent difficile de trouver des bus disponibles »
La SNCF a bien trouvé l’argent pour acheter 80 autocars; il suffit, comme nous vous l’avons déjà suggéré, de mettre ces autocars à disposition pour les perturbations quotidiennes du réseau Transilien…
Pour les « situations inopinées » en général, c’est le gros bazar, pour rester poli.
La SNCF n’est jamais prête dans ces cas là. On sent une terrible inertie avant que les solutions de substitution soient mises en place.
Je me doute bien que vous ne pouvez pas mettre ne veille 20 ou 30 bus avec chauffeurs prêts à démarrer en permanence, ce n’est pas votre métier, et ça couterait terriblement cher.
Néanmoins, j’ai plusieurs souvenirs très « cuisants » à Pontoise ou à Boissy le soir pour rentrer, à la pointe, vers Gisors, suite à des incidents. Et là, la SNCF pense qu’on va faire rentrer un train de 300 ou 400 personnes dans un car de 54 places … Avec un employé SNCF maxi pour regarder faire, car il n’essaie même pas de réguler le merdier.
J’espère que ce genre de gestion calamiteuse n’arrivera plus à l’avenir.
Au moins avec ce billet, on comprend mieux pourquoi le remplacement est si long et fastidieux à mettre en place.
Suby, Fred, je poste ce matin le second épisode sur les bus de substitution. Il reprend les principales questions posées sur le blog sur ce sujet et les réponses que j’ai obtenues. J’espère que vous y trouverez de nouveaux éléments qui pourront vous éclairer davantage… Merci pour vos retours.
Le mardi 10 mai le train de 18h03 st lazare pontoise encore supprimé!! Pas de raison…vous en avez une sur ce blog?
Mon train de vendredi soir: supprimé
celui de lundi soir supprimé
celui de mardi matin supprimé
alors finalement faudrait peut etre remplacer tous vos trains par des bus et changer de métier car le ferroviaire la sncf ne sait plus comment ca marche
Comme tous les articles passés publiés pour détailler des points de gestion de la ligne en cas d’incidents, vous passez en revue des étapes théoriques mais qui n’indiquent en rien les moyens et la réalité des faits. Un bus n’équivaudra jamais un train en contenances, dès lors, je n’ai jamais vu un seul relais par bus fonctionnait ne serait ce qu’à minima les rares fois où vous les déclenchez. Vous ne parlez absolument pas des secteurs couverts ou non couverts par ce service de substitution.
Quand vous écrivez, « je n’ai jamais vu un seul relais par bus qui fonctionnait… », vous faites référence plutôt à des situations inopinées, à des situations prévues (comme lors des travaux) ou les deux ?